Publié le : 24 janvier 20204 mins de lecture

L’utilisation mesure à grains s’est faite surtout durant l’Ancien Régime pour tout ce qui a trait à la détermination du volume ou du poids de matières sèches. Bien que son utilisation a été très largement répandue de par le passé, cela n’empêche pas que la mesure à grains soit toujours d’actualité. Vous découvrirez au cours de cet article cet outil qui a passé l’épreuve des âges.

Présentation de la mesure à grains

La mesure à grains se présente comme l’un des deux types de mesure de l’Ancien Régime. Si elle a pour but de mesure la capacité (volume ou poids) des matières sèches, l’autre type de mesure concerne la capacité des liquides. L’utilisation mesure à grains se décline également sous deux aspects. Le premier concerne la distribution : la mesure à grains permettait de déterminer une certaine quantité et une ouverture offrait la distribution, jusqu’à épuisement du stock. Ce premier type se présente comme un élément massif fixé à une certaine place pour faciliter la distribution. La seconde forme de mesure touche les mesures utilisées en tant qu’unité. Plus petits et plus maniable, cette deuxième forme de la mesure permet de remplir un plus grand dispositif de stockage en comptant les unités de mesure (boisseau, litron, etc.).

Comment s’utilisent les mesures à grains ?

L’utilisation mesure à grains dépend du type de mesure auquel on a à faire face. La mesure utilisée pour la distribution était tout d’abord alimentée via un grand orifice à son sommet. Le grain se trouvait alors entreposé dans le compartiment en cône inversé de la mesure. Une petite ouverture se trouve au fond du compartiment, c’est elle qui permet de distribuer le grain. Les mesures utilisées en tant qu’unité sont remplies comme des seaux. Une fois pleine, la mesure constitue une unité de cette mesure. Il existe cependant deux moyens pour remplir une mesure : soit à ras, soit à comble. À ras, la quantité qui dépasse l’ouverture supérieure de la mesure est enlevée pour obtenir une surface plane. À comble, toute quantité de grains qui reste dans la mesure est considérée comme une unité de la mesure, on accepte ainsi l’apparence d’un cône de grains au-dessus de la limite du contenant.

Bien que disposant d’un système assez complet, la mesure à grains a toutefois été abandonnée. À titre informatif, on a le muid équivalent à 12 setiers ou 48 minots. Un minot contient 3 à 5 boisseaux, le boisseau équivaut à 16 litrons et un litron est égal à environ 0,8 litre. Le problème concernait surtout ces imprécisions entre mesures, et surtout le changement de capacité d’une mesure, d’un territoire à un autre, pouvant varier du simple au double.

Utilisation contemporaine des mesures à grains

Avec l’émergence des unités de mesure internationales, les mesures à grains ont perdu leurs places. Toutefois, l’utilisation mesure à grains est toujours assez courante dans la pratique, quand il s’agit de quantifier une valeur familière (nutrition animale, pratique domestique). Par ailleurs, les anciennes mesures à graines sont très décoratives et ont trouvé une toute nouvelle vocation dans les halls des collectionneurs, ainsi que dans la décoration d’un mariage champêtre.